Cette résidence, que l’ancien étudiant en théatre de L’ENARTS de 2011 à 2015 a décrochée au programme visa pour la création se fera autour de sa dernière création Nan Govi : Cathédrale des Cochons. C’est un projet de mise en scène du texte de Jean D’Amérique avec comme base esthetique un rituel vodou haitien appler rele Nan Govi.
La résidence « Visas pour la création » proposée par L’institut Français en France est un dispositif de la mission de coopération culturelle Afrique et Caraibes. Il a pour objectif d’accompagner l’émergence artistique en Afrique et dans les Caraïbes grâce à des résidences sur le territoire français. Il permet aux lauréats de développer un projet de création ou de recherche et de bénéficier d’une prise en charge comprenant le billet d’avion, une allocation de séjour par mois et d’une assurance rapatriement.
Au terme de la résidence, le metteur en scène, nous a confié qu’ il y aura une représentation. Celui qui a reçu une formation en Belgique au conservatoire royal de Liège dans le cadre du projet Ethnodrame sous la direction de Pietro Varasso. Revèle, actuellement qu’il se concentre sur « Nan Govi » notamment l’aspect recherche et laboratoire.
Le conteur soutient qu’il multiplie les rencontres avec des vodouisants comme Eugène Evonie, Velina Charlier et autres autour du sujet pour enrichir le projet.
Avant son départ le membre de la konpayi Lobo travaille d’arrache pied sur un texte qui portera la signature de Kettia Vaïnadine Alphonse Saint-val. Du 9 au 13 août , il anime un atelier basé sur le corps et la voix. À ceux et celles qui sont impatients de voir l’acteur sur les planches, vous avez rendez-vous avec lui et ses pairs les 3 et 4 septembre au centre d’art avant son décollage pour sa résidence.
Certes à cause de la pandémie le théâtre en Haïti a pris un sacré coup reconnait le créateur, car ajoute t-il, les espaces de répetition et de representation sont fermés. Toutefois, il croit que les professionnels et les praticants doivent trouver d’autres espaces, transformer d’autres, et repenser peut être les heures de représentations.
L’habitué des differents festivals de théatre se réjouit par contre que ces évènements annuels ne soient pas reportés, certains autres sont en préparation actuellement. Ainsi, il s’est dit très content de la bonne santé, malgré tout de la culture haïtienne, grâce aux exploits des auteurs lauréats de prix, des metteurs en scène qualifiés pour des résidences de création.
Cela dit tant qu’on crée il y aura de l’espoir indique le diplômé de L’ENARTS.
Staloff Troffort avoue que l’ENARTS est l’une des institutions qui lui a permis d’embrasser correctement ce metier. Malheureusement se désole l’ancien étudiant, aujourd’hui l’école connait des moments difficiles, idem pour le pays, cependant le créateur croit que des anciens étudiants compétent peuvent être sollicités pour l’implémentation de nouvelles structures.
En guise de conseils , pour ceux et celles qui souhaitent pratiquer les arts , le théatre en particulier, Staloff les invite à s’atteler au travail sans relâche, car déclare t-il « l’homme de théâtre que je suis aujourdhui est dû aux travaux de recherche que j’effectue depuis 2015 avec ma structure théâtrale ADRECE. Toute mes créations, comédiens ou metteur en scène; directeur d’acteur ou regard exterieur s’appuient sur ces travaux. ».